« Comme tous les métiers liés à l’audiovisuel, l’adaptation est avant tout une affaire de relations et de réseaux. Bien sûr, la qualité du travail fourni est prise en compte par les clients, mais bien plus par les ayants droit (clients directs) que par les prestataires techniques (équivalents des agences). Et, quoi qu'il en soit, elle ne suffit pas à les fidéliser ni à progresser dans le métier. Un traducteur ne peut espérer vivre de son travail s’il reste chez lui à attendre que les clients l’appellent. Pour percer, ou même se maintenir, il faut savoir se rappeler au souvenir des commanditaires, entreprendre les démarches qui permettront d’en trouver de nouveaux, savoir se mettre en valeur et surtout savoir se faire respecter, soi et son travail, face à des interlocuteurs, notamment les prestataires techniques, qui n’accordent souvent que peu de valeur aux activités intellectuelles et littéraires. Le démarchage, la négociation et les rapports de force font partie intégrante de ce métier. »
Sylvestre Meininger, auteur audiovisuel et co-fondateur de l’ATAA
Retrouvez l’intégralité de l’article Adaptation audiovisuelle : les réalités d’un secteur en crise dans notre revue Traduire, numéro 216.