Le Traducteur et/ou l'interprète habilité par une juridiction étrangère
Dans le monde, chaque État définit qui est habilité à fournir des traductions et interprétations officielles et dans quelles conditions. Rien qu’à l’échelle européenne, les descriptifs régionaux publiés sur le portail e-justice en sont la parfaite illustration.
Ces systèmes hétérogènes, comparables ou non, soulèvent au quotidien des interrogations tant chez les praticiens que chez les utilisateurs de services linguistiques d’un pays donné. Les traductions certifiées par un expert traducteur près une cour d’appel française sont-elles valables à l’étranger ? Inversement, les autorités françaises acceptent-elle les traductions officielles effectuées par un traducteur habilité par une juridiction étrangère ?
État de l’art
D’après les observations de la commission Experts judiciaires de la SFT, la reconnaissance à l’étranger des traductions faites par un expert traducteur en France est fréquente. Selon la nature du document et le pays de destination, une procédure de certification matérielle de signature (légalisation) ou d’apostille est parfois requise, comme décrit dans l’espace consacré à la pratique expertale [lien à venir].
Il est toutefois à relever que la réciprocité est loin d’être systématique. À ce sujet, les textes de loi français sont plutôt imprécis, tandis que l’administration nationale fait preuve d’une certaine discrétion. Le site service-public.fr dirige uniquement les utilisateurs de traductions officielles vers les experts traducteurs en France.
Les traductions faites dans un pays par un traducteur habilité à y produire des traductions officielles peuvent selon le cas être légalisées dans le pays concerné.