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De 1980 à 1990

1980

Florence Herbulot, une vie de passion

Diplômée de l’École Supérieure d’Interprètes et de Traducteur (ESIT, rattachée à la Sorbonne en 1957), dont elle fut parmi les premiers étudiants, elle y fut professeur, puis directrice adjointe et directrice de la section Traduction. Titulaire en 1986 d’un doctorat de 3e cycle en études anglaises à l’université de Paris-III (elle y sera maître de conférences en 1990), Françoise Herbulot fut présidente de la SFT, de 1980 à 1985, et présidente de la FIT (1996-1999). Sa vie a grandement été influencée par la mer, car elle est la fille de l’architecte Jean-Jacques Herbulot. Si le métier de ce dernier consistait à construire des bâtiments, passionné de voile et sportsman accompli, il dessinera les plans de plus de 68 voiliers, dont l’Argonaute, le Vaurien, la célèbre Caravelle, le Corsaire ou encore le Mousquetaire, des supports intégrant le contreplaqué qui ont révolutionné et démocratisé la plaisance. Florence, sportive, sera l’équipière de son père et excellente navigatrice. Sa passion pour la mer va influencer sa carrière de traductrice…
« Le premier livre que j’ai traduit m’a été confié alors que je n’avais pas terminé mes études à l’ESIT, par un éditeur ami : c’était un ouvrage technique sur le bateau de croisière, et je pense qu’il avait surtout confiance dans mon père, architecte naval, pour m’éviter de dire des bêtises. Les livres suivants sont venus à moi dans la même orientation, tantôt ouvrages techniques, tantôt récits d’aventures maritimes, tours du monde, etc. En dehors de Défi aux trois caps, de Francis Chichester, pour lequel j’ai dû traduire des textes d’époques diverses, le premier ouvrage qu’on peut qualifier de vraiment littéraire a été La Ligne d’ombre de Joseph Conrad. […] Il s’agissait d’éviter les erreurs techniques dues aux connaissances maritimes insuffisantes des traducteurs d’origine. J’ai aussi travaillé sur des "Essais" de Virginia Woolf, en collaboration avec Claudine Jardin. (20)  »  
À ses débuts traductrice technique à l’Institut National de la Sécurité, Florence traduira en indépendante plus de 150 ouvrages dédiés à la mer, romanesques ou techniques, et que la plupart des marins ont lu : les œuvres de Julian Stockwin, la saga de Jack Aubrey signée par Patrick O’Brian, Moonfleet de John Meade Falkner, Cap sur la gloire d’Alexander Kent ou le Navigateur en solitaire de Joshua Slocum. Elle écrivit par ailleurs un ouvrage pratique : La Cuisine à Bord (1965).
« Un traducteur indépendant, c’est aussi une bête solitaire, et moi je n’étais pas de nature solitaire. Alors j’étais entrée très vite dans les activités bénévoles qui me permettaient de garder contact avec l’école et tous ceux qui travaillaient autour de moi. […] Entre temps je m’étais inscrite avec quelques camarades à la vénérable Société Française des Traducteurs […] Mais la SFT n’avait pas encore 20 ans. En son sein, c’est comme déménageur que je fis mes premières armes. Je la déménageai même quatre ou cinq fois avant d’en repasser le flambeau à d’autres […] J’aimais passionnément travailler à organiser, à galvaniser l’Association, la SFT, la profession. Je trouvais toujours le temps pour ces travaux-là, tout en traduisant d’arrache-pied quatre ou cinq livres par an et un petit millier de pages de traduction technique. […] Passionnante la traduction, dont on apprend toujours quelque chose si elle est bien faite. Passionnant l’enseignement de la traduction, qui vous oblige sans cesse à tout remettre en question. Passionnants les efforts prodigués pour valoriser et défendre une profession que nous aimons. Et même si toutes ces passions monopolisent l’existence, une vie de passion, voilà la vraie vie. (21) » 
Florence Herbulot, décédée en mai 2013, aura assuré pendant près de 30 années la présidence du jury du Prix Pierre-François Caillé de la traduction. Militante infatigable, elle a consacré beaucoup de temps et d’énergie à la promotion de la profession qu’elle défendait inlassablement, au sein de la SFT et de la FIT, sans oublier la commission professionnelle des écrivains, l’Agessa, la présidence de l’association Danica Seleskovitch, où elle représentait la SFT.

1981

La SFT initie une coopération franco-canadienne pour la création d’une banque de données terminologique.

Premier lauréat du Prix Pierre-François Caillé : Jean-Louis Bacqué-Grammont, pour Le Livre de Babur (traduit du turc tchagatay), de Babur, paru aux Presses Orientalistes de France.

1984

Signature du Code des Usages pour la traduction d’une œuvre de littérature générale entre le Conseil permanent des écrivains, l’ATLF et la SFT d’un côté, le SNE de l’autre. Ce document de référence et liste les bonnes pratiques entre traducteurs et éditeurs, encadre la rédaction des contrats, la façon de rémunérer les traducteurs, les conditions de publication, la mention du nom du traducteur, les redditions de comptes titre par titre.

1987

La SFT célèbre son quarantième anniversaire, sous la présidence d’Huguette Brusick. Florence Herbulot, ancienne présidente, anime à Paris les manifestations commémoratives, tenues à la Maison des polytechniciens, à l’Université Paris-Dauphine et à la Mairie de Paris.

Grâce aux efforts de Pierre Duhem, mise en ligne et mise à jour mensuelle de l’annuaire de la SFT sur Minitel !

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De 1970 à 1980
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