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Entretien avec Emma Paulay

Traductrice généraliste – FR > EN

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Pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

D’origine anglaise, j’ai acquis en 1998 la nationalité française après 5 ans de travail en France. J’ai grandi dans le sud de l’Angleterre où ma famille se trouve encore. Vu la proximité avec l’ouest de la France où j’habite, je m’y rends régulièrement. Ayant un penchant naturel pour la langue française, j’ai choisi de faire mes études à l’université de Greenwich (Londres). Cette dernière offrait la possibilité de passer 18 mois en France. J’ai donc passé un semestre à l’ESC Bretagne [Brest] suivi d’un stage d’un an dans une société d’études de marché à Paris. J’ai obtenu mon diplôme de BA (Hons) International Marketing and French en 1993. Mon parcours professionnel a continué à Paris où j’ai fait partie des équipes de diffusion de deux journaux : InfoMatin puis The European. Ensuite, j’ai intégré Presstalis en tant que responsable de la distribution d’un portefeuille de quotidiens français. Puis je suis devenue chargée de clientèle pour la diffusion de quotidiens et hebdomadaires étrangers. Grâce à ces rôles j’ai travaillé dans un environnement bilingue (clients anglophones /collègues francophones). Mes missions m’ont amenées à voyager à travers la France et à connaître les particularités de chaque région. Ma deuxième carrière : traductrice La traduction est donc ma deuxième carrière et je pense être une traductrice efficace grâce à ce parcours. Malgré mon expérience, j’ai choisi de démarrer mon activité de traductrice indépendante tout en suivant une formation certifiante. En 2010, j’ai obtenu un Master 2 en Traduction avec mention très bien. Mon mémoire portait sur la rhétorique des discours politiques et les incidences pour leur traduction. Apprendre est une volonté. Je suis toujours à l'affût de conférences et formations sur la traduction car en investissant du temps pour apprendre, j’apporte une valeur ajoutée à mes clients.

Trois conseils tirés de votre expérience ?

  1. Je conseille à tous les traducteurs l'investissement : en soi d'abord, prendre le temps de faire une activité physique permet de s'aérer- c'est excellent pour le corps et l'esprit.
  2. Ensuite l'investissement dans un environnement et des outils de travail de qualité. Il en va de notre efficacité.
  3. Et finalement, s'investir dans des clubs, associations et réseaux en tout genre - professionnel ou pas - s'avère toujours payant.

Un projet qui reste gravé dans votre mémoire ? Pourquoi ?

J'ai écrit des discours pour un banquier et il me demandait de les lui lire pour "avoir la musique" de l'anglais afin de bien prononcer lui-même. La rédaction de discours est un exercice que j'ai apprécie car on doit prendre en compte les difficultés de prononciation pour les francophone et adapter le vocabulaire en conséquence.

Une rencontre qui vous a marquée ? Pourquoi ?

La rencontre avec mon mari, qui est français. Sans cette rencontre je ne serai probablement pas venu vivre en France ni appris les subtilités de la langue française.

Votre réponse à la question « Pourquoi ne pas se contenter d’utiliser Google Translate ? ».

En fait la première réponse est "pourquoi pas" ? En effet, pour certains besoins un traducteur automatique peut suffire. Je ne fais pas appel à un jardinier pour passer la tondeuse. En revanche, la traduction d'un texte qu'on a peaufiné en équipe requière les compétences d'un traducteur professionnel, qui saura se mettre à la place des humains qui ont produit la version originale et de ceux qui liront la version traduite. Je n'ai donc aucune crainte d'être remplacée par une machine, pas plus qu'un paysagiste doit craindre une tondeuse.

Comment voyez-vous le métier dans 70 ans ? Quel rêve voudriez-vous voir exaucé ?

Dans 70 ans, les indépendants représenteront une part plus grande des travailleurs. Le salariat sera démodé. Comme les autres indépendants, les traducteurs seront encore plus spécialisés, hautement qualifiés et auront l'habitude de travailler en équipe pluridisciplinaire, en mode projet, avec leurs clients et d'autres prestataires.

La SFT, pour vous, ça représente quoi ?

Pour moi, la SFT est une source d'inspiration et de soutien pour mes projets professionnels. Ayant commencé par suivre la formation de Chris Durban et Nathalie Renevier, avant même d'avoir le moindre client ou numéro de SIRET, je n'ai jamais exercé sans être adhérente. Mon activité a grandi avec la délégation Grand Ouest. Nous avons débuté à peu près au même temps. Je m'y suis investie et j'ai fait des rencontres importantes, tissé des liens forts. Je suis également membre de ITI en Grande Bretagne et j'y trouve la même envie d'aller de l'avant, de promouvoir la profession.

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