La traduction littéraire et d’édition
La traduction littéraire donne accès à une œuvre écrite à l’origine dans une autre langue et une autre culture, ce qui exige vers la langue cible un véritable travail de création. Au fil des pages, écrivains et écrivaines s’expriment dans des styles particuliers, utilisant des techniques spécifiques. C’est le cas, entre mille autres, d’une œuvre tout en alexandrins, d’un roman fantastique pour enfants ou ados, d’une pépite de littérature érotique ou encore d’un récit regorgeant de mots et d’expressions régionales. Dans la série, citons également les romans historiques qui demandent de solides connaissances sur l’époque et le pays concerné, ainsi qu’une maîtrise aigüe de la langue afin d’éviter les anachronismes. Outre le travail sur le fond de l’œuvre, parfois fort technique (sur la navigation maritime, la chirurgie ou l’exploitation minière), qui doit rester limpide, il s’agit de restituer au mieux les effets stylistiques. Place à la créativité et à l’aisance rédactionnelle !
L’emploi du terme « traduction littéraire » étant souvent abusif ou du moins trompeur, il convient de distinguer la traduction d’œuvres de fiction – que l’on qualifiera de « littérature » – de la traduction de non-fiction – que recouvre l’appellation globale de « traduction d’édition ». Pour cette dernière, les sujets peuvent s’avérer très techniques. En font partie les essais, biographies, ouvrages pratiques, guides touristiques, manuels scolaires, livres de cuisine, beaux livres, etc. En traduction d’édition, les ouvrages atteignent en moyenne 80 000 mots (soit 480 000 signes) : de quoi s’occuper pendant plusieurs mois.