Démarrer son activité

Pour commencer, faites marcher votre réseau. Durant vos études, vous avez effectué un ou plusieurs stages de traduction ou, avant votre reconversion, vous avez travaillé pour une société spécialisée. Pourriez-vous proposer vos services à votre ancien employeur ? Au sein de votre réseau familial, amical ou extra professionnel, identifiez-vous des personnes susceptibles d’avoir des besoins de traduction ? Avez-vous les compétences suffisantes pour y répondre ? Si oui, foncez ! Sinon, travaillez vos points faibles et renforcez votre savoir-faire.

 

Les agences de traduction

Vous n’avez pas encore de spécialité ? Démarcher un cabinet de traduction comme traducteur ou traductrice généraliste est souvent la solution. Vous apprendrez énormément et dans de nombreux domaines. Assez vite, vous cernerez vos préférences et amorcerez vos spécialisations.

 

Avantages et inconvénients d’une agence de traduction

Travailler avec une agence de traduction facilite le démarrage de votre activité, mais peut aussi limiter votre essor.

 

Vous bénéficierez de missions récurrentes sans avoir à prospecter et traduirez sans devoir, a priori, livrer un document prêt à tirer. En assurant le démarchage commercial et la relation client, l’agence vous permet de travailler sur d’importants projets. Par ailleurs, la conversion de fichiers, leur mise en page et maquettage pour un produit fini prêt à publier se font en interne. Le traducteur ou la traductrice bénéfice d’un confort recherché en début de carrière qui lui permet de se concentrer sur son cœur de métier et de se roder.

 

Cependant, passer par cet intermédiaire présente aussi des inconvénients. Même s’il y a des exceptions, la négociation tarifaire avec une société de traduction est souvent faible et tirée vers le bas, et l’outil de traduction assistée par ordinateur comme les modalités de paiement vous sont imposés. De plus, les relations avec les responsables de projet sont parfois impersonnelles, et les commanditaires de la traduction savent rarement qui vous êtes. 

 

Comment trouver une bonne agence de traduction ? Opérez une sélection. Avec l’expérience, vous apprendrez à distinguer les gestionnaires de projet peu scrupuleux des intermédiaires à l’écoute de leurs prestataires. Afin de travailler avec et non pas pour les agences de traduction, consultez l’article Pour une bonne collaboration avec les agences de traduction de notre revue Traduire, numéro 235.

 

Comment contacter une agence de traduction

Recensez les agences de traduction en région, en France ou à l’étranger. Cernez leurs domaines de spécialité et leurs bonnes pratiques en visitant des forums professionnels ou en interrogeant vos collègues. Adaptez votre CV en faisant ressortir les correspondances avec votre profil.

 

Respectez les consignes relatives à l’envoi de candidature : formulaire web ou CV, format PDF ou texte, test de traduction préalable, etc. En l’absence d’indications, essayez d’identifier la personne chargée du recrutement pour adresser un courriel nominatif qui précise vos paires de langues, études, expériences ou spécialisations. Nommez votre CV en commençant par votre combinaison de langues, suivie de votre spécialité et de votre nom.

 

Vous n’avez pas obtenu de réponse ? Ne vous découragez pas et, avec tact, relancez par téléphone, rappelez-vous de temps en temps à leur bon souvenir. Votre destinataire peut ne pas avoir de besoin immédiat. L’attente peut être longue, mais au bout de plusieurs mois, votre persévérance pourrait être récompensée.

 

Les plateformes de traduction et d’intermédiation

Pour décrocher vos premières commandes de traduction, vous pouvez aussi tenter les plateformes. Certains portails dédiés à la traduction offrent aux débutantes et aux débutants un surcroît de visibilité bienvenu.

 

Toutefois, notre métier n’étant pas réglementé, les missions glanées sont souvent précaires et mal rémunérées. De plus, la mise en concurrence avec l’amateurisme répandu des profils sur certaines plateformes peut nuire à votre image de marque. Dans tous les cas, choisissez votre plateforme avec discernement et soignez votre présentation. N’alignez pas vos tarifs sur ceux les plus bas.

 

Le saviez-vous ?

Pour optimiser votre début d’exercice, faites-vous accompagner par notre programme de mentorat Boussole ! Un ou une mentore vous aide à vous établir dans la profession et à surmonter les difficultés liées à la pratique du métier.

Comment se faire une clientèle en…

INTERPRÉTATION

Quelques conseils pour celles et ceux qui débutent, mais aussi plus généralement pour développer votre clientèle

 

Voir la page

TRADUCTION LITTÉRAIRE

Ces recommandations pourront vous aider à percer dans le secteur

 
Voir la page

TRADUCTION AUDIOVISUELLE

Rien ne vaut un témoignage éclairant de la part d'un spécialiste du secteur

 
Voir la page

Développer son réseau

Votre réseau professionnel peut déterminer la réussite de votre activité de traduction ou d’interprétation en vous procurant notoriété et travail. Comment développer votre réseau de traduction ?

  • Prenez part aux rendez-vous d’alumni et aux rencontres de vos associations professionnelles. Les évènements de la SFT, notamment, sont des occasions d’échanges et de découvertes, mais aussi des opportunités de projets. Une de vos connaissances pourrait vous introduire auprès de prospects ou vous confier des informations opportunes.
  • Contactez votre Chambre de commerce pour connaître les réseaux locaux ou régionaux d’entrepreneuriat intéressants pour votre activité de traduction. Vous rencontrerez des spécialistes susceptibles de vous aider à créer vos supports de communication, voire votre site web, gérer votre entreprise ou entreprendre des actions marketing. Par ailleurs, ces partenaires peuvent vous recommander à leurs relations ou leur clientèle.
  • Contactez des prestataires de domaines proches du vôtre : rédaction, graphisme, correction, relecture. Leur clientèle pourrait également apprécier vos services. En outre, les travailleurs et travailleuses indépendantes qui affrontent au quotidien des problématiques similaires aux vôtres vous conseillent et vous soutiennent souvent volontiers.
  • Associez-vous à des collègues pour partager les surplus de commandes ou varier les combinaisons de langues, en prévenant votre commanditaire.

 

Témoignage

Dominique Jonkers
Membre de la SFT - Formateur UETF

« Le bouche-à-oreille est votre meilleure publicité.

Faites en sorte que vos collègues reconnaissent votre expertise et vous recommandent à leurs clients lorsqu’ils ne peuvent les servir eux-mêmes. »

Quid du bénévolat (ou pro bono) ?

Vous n’avez pas d’expérience ? Vous pouvez faire bénévolement vos gammes dans le milieu associatif. Les ONG ont souvent besoin de traductions sans toujours disposer du budget requis.

 

En traduisant leurs sites, profils Internet, brochures ou dépliants, vous aidez à promouvoir une cause tout en engrangeant de l’expérience. Qu’elle soit humanitaire, culturelle, sociale ou éducative, la traduction en environnement associatif est un excellent apprentissage.

 

Une autre piste consiste à traduire, pro bono, les supports de communication de start-up et autres entreprises en création. Vous ferez une bonne action tout en vous constituant un début de portfolio. D’ailleurs, pour présenter des échantillons de votre travail, vous pouvez tout aussi bien choisir vous-même puis traduire des textes en fonction des compétences que vous souhaitez mettre en avant.

 

Le pro bono vaut aussi si vous avez de l’expérience. À vous de choisir votre cause. Toutefois, surtout si vous débutez, prévoyez un filet de sécurité en vous faisant relire. Vous continuerez ainsi à vous former tout en protégeant votre client, son activité ou la cause qu’il défend.

 

Seule réserve : fixez-vous des limites (volume, nombre d’heures par semaine/mois, durant X semaines). Le but est de vivre de votre activité… Sinon, il n’est pas exclu que vos bonnes intentions se retournent contre vous – et que votre travail ne soit pas respecté.