La recherche et l'enseignement
Recherche et enseignement
L’enseignant ou enseignante en traduction et en traductologie exerce dans une école ou une université, publique ou privée. Chaque formation dispensée dans ces établissements a son orientation propre et peut être assurée par des personnes aux profils variés, titulaires ou vacataires. Les cursus visant à former les prestataires linguistiques de demain valorisent beaucoup l’apport de membres de la profession eux-mêmes en exercice, d’où la présence dans le corps enseignant de vacataires venant du monde de l’entreprise, exerçant souvent en statut indépendant, en agences de traduction ou en entreprise en parallèle. Ces enseignants et enseignantes sont de véritables atouts dans les formations, capables de faire profiter les étudiants et étudiantes de leur propre expérience dans le métier.
Parfois maîtres ou maîtresses de conférences, parfois chargés ou chargées de cours, ils ou elles sont la plupart du temps titulaires d’un ou de plusieurs masters dans leurs disciplines, ce qui leur permet d’aborder l’enseignement sous des angles variés. Traduction, méthodologie, histoire de la traduction, analyse du discours, terminologie, localisation, recherche documentaire, interprétation, outils d’aide à la traduction sont autant de thématiques traitées, toujours accompagnées d’une réflexion autour de l’acte traduisant et/ou communiquant. Outre une maîtrise des langues, une solide connaissance du français est requise et même fondamentale. Elle se voit complétée par une interculturalité forte, des compétences en communication et de la pédagogie. On attend en effet des formateurs et formatrices aux métiers de la traduction les qualités de tout enseignant ou enseignante : organisation, intelligence relationnelle et émotionnelle, envie de transmettre, gestion du temps et du stress. Et pour les chercheurs et chercheuses peut-être plus encore : une curiosité insatiable, de l’intuition, de la persévérance, de la rigueur, de la passion.
Le saviez-vous ?
En France, l'ESIT et l'ISIT ont été fondées toutes les deux en 1957, dans le contexte du Traité de Rome et de la construction de l'Union européenne.
Les bonnes pratiques
Expérience professionnelle
Pratiquer la traduction dans un contexte professionnel pour apporter aux étudiants et étudiantes de l’expérience directe, proche des réalités du marché, mais aussi relayer celle des consœurs et des confrères.
Formation en continu
Effectuer de la formation continue pour rester à jour en termes de connaissances et pouvoir ainsi enseigner les bonnes pratiques des métiers de la traduction.
Échanges
Participer à la vie des universités, s’intéresser à la recherche et aux autres activités du domaine de la traduction. Faire le pont entre le monde universitaire et le syndicat, relayant de l’information et favorisant les échanges.
Chiffres clés
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Statistiques
Comment exercer
Le plus souvent, les métiers de la traduction sont enseignés au sein d’un master en traduction ou en interprétation, par des profils vacataires ou titulaires.
Pour devenir chargé ou chargée de cours, enseignant ou enseignante associés et invités, il est nécessaire d’avoir une activité professionnelle principale pouvant prendre la forme de :
- Une activité salariée d’au moins 900 heures par an
- Une activité exercée sous le statut indépendant, assujettie à la contribution économique et territoriale et/ou de laquelle on retire « des moyens d’existence réguliers depuis au moins 3 ans »
Professeurs associés et maîtres de conférences associés en service temporaire sont liés à l’établissement dans lequel ils ou elles enseignent par un contrat PAST ou MAST.
Pour exercer en tant qu’enseignant-chercheur ou enseignante-chercheuse dans une université publique, il convient d’être titulaire d’un doctorat et d’obtenir la qualification par le Conseil National des Universités dans sa discipline. Il faut ensuite passer un concours pour devenir maître ou maîtresse de conférences. Les professeurs et professeures des universités passeront ensuite une habilitation à diriger des recherches (HDR) et signeront des articles et ouvrages dans leur spécialité.
Dans l’enseignement, une personne titulaire (PAST, maître ou maîtresse de conférences), souvent issue du monde de l’entreprise, ne publiera pas ; ses heures de « recherche » seront alors remplies par d’autres activités, administratives par exemple, au sein de son établissement. En recherche, le corps enseignant-chercheur sera quant à lui tenu d’assurer environ 192 heures de cours par an, de participer à des séminaires, journées d’études et autres colloques universitaires, nationaux ou internationaux. La mission du chargé ou de la chargée de cours se limitera quant à elle à l’enseignement, la surveillance des examens, la correction de ceux-ci et le suivi des étudiants et étudiantes.
Comment facturer
Les vacataires sont rémunérés 41,41€ par heure de TD (travaux dirigés). S’agissant des titulaires, le salaire dans l’enseignement et la recherche varie selon l’ancienneté et l’échelon de carrière. Maîtres et maîtresses de conférences associés ont aussi un salaire mensuel indexé sur leur diplôme et leur expérience, tout comme les titulaires d’un PAST.
Vacataires comme titulaires ont la responsabilité de préparer les cours, de les donner, de surveiller les examens, de corriger les copies et d’assister aux soutenances de stage ou de mémoire et d’offrir un suivi aux étudiants et étudiantes. En fonction des établissements, il peut arriver que des corrections soient rémunérées en sus, comme dans le cadre d’activités péri-pédagogiques (correction de mémoires, entretiens d’admission ou correction de copies d’admission), parfois payées au tarif des heures TD habituelles.
Aux postes titulaires viennent s’ajouter des responsabilités administratives.
Comment se former
- Types de formations : renvoi vers formation initiale, formation continue et formations autres (externes)
Comme évoqué précédemment, un niveau de master ou de doctorat pourra être demandé aux chargés et chargées de cours, ainsi qu’aux maîtres et maîtresses de conférences associées. Le doctorat est impératif pour toute personne souhaitant accéder à un poste de maître ou maîtresse de conférences et tout professeur des universités devra, en plus, passer une HDR.
Certains membres de la profession interviennent également dans la formation continue de leurs pairs, à la demande d’associations professionnelles ou en tant que formateurs ou formatrices exerçant sous un statut indépendant. Ils ou elles sont souvent des professionnels expérimentés qui ont fait leurs preuves dans des domaines de spécialité comme la traduction juridique, l’expertise judiciaire en traduction et interprétation, ou encore dans l’utilisation d’outils informatiques spécifiques, les techniques d’interprétation de liaison, de prise de parole en public, etc. Ces formations durent généralement une à deux journées, ou peuvent faire l’objet de plusieurs sessions de quelques heures, espacées dans le temps. Elles exigent de la part du formateur ou de la formatrice une maîtrise absolue des contenus et de la manière de les aborder face à un groupe.
Recherche et enseignement à la SFT
Pourquoi rejoindre la SFT à ce titre ?
Rejoindre la SFT me permet d’entretenir un lien avec le monde professionnel, tout en faisant partie d’une communauté de passionnés et de passionnées de traduction et d’interculturalité. Il est aussi essentiel d’assurer le lien entre le monde économique et le monde universitaire, ce qui permet de participer à l’évolution de nos métiers, notamment en influençant la recherche et les directions qu’elle prend, dans le respect de la déontologie et de l’éthique du métier.
🔺 Les études pour devenir traducteur, traductrice ou interprète
🔺Témoignages et lien vers les portraits de membres (contenu fourni par la SFT)
Ressources
SoFT (Société Française de Traductologie)
SEPTET (Société d'Études des Pratiques et Théories en Traduction)
ATAA pour les traducteurs dans l’audiovisuel
AFFUMT (Association française des formations universitaires aux métiers de la traduction)
EMT (Masters Européen en Traduction) Réseau de master en traduction qui répondent aux normes de qualités concernant la formation des traducteurs
EMCI (European Masters in Conference Interpreting – Masters européens en interprétation de conférence)
CET (Centre d’études de la traduction de l’Université de Paris)
EST (European Society for Translation Studies)
Revues
Méta
Traduire
Sendebar
Parallèles
Palimpsestes
Puntoycoma
El Trujamán
Translation Journal
Panace@ (sur la traduction médicale)
La Linterna des traductor (de notre association sœur espagnole)
Translatio (de la Fédération internationale des traducteurs - FIT)