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Retour sur la journée d'étude « La traduction, artisanat d'art et patrimoine culturel immatériel »
Le 10 décembre dernier se tenait à Villers-Cotterêts un symposium organisé par l’université d’Avignon et la Cité internationale de la langue française.
Ce symposium s’inscrit dans une série dont l’objectif à terme est de demander l’inscription de la traduction au patrimoine immatériel de l’humanité. Nous avons été accueillis par le directeur de la Cité Internationale de la langue française, M. Paul Rondin, qui a souligné l'importance des métiers de la traduction et de l’interprétation pour son institution.
Cette journée d'étude a rassemblé un philosophe, un chercheur en intelligence artificielle, des traductologues, des traducteurs et des interprètes. Tous et toutes ont pu échanger sur ce qu'est la traduction, comment elle se pratique, ce qu'elle fait de et à la langue, et comment elle participe au grand dialogue entre les peuples.
La journée a démarré par une matinée très technologique sur le développement de l’intelligence artificielle (on ne combat mieux que ce que l’on connait) et ses limites. La table ronde était animée par Davide Liglio (Sorbonne Université) et réunissait trois intervenants : Daniel Andler (Sorbonne Université, membre de l'Académie des sciences morales et politiques), Fabrice Lefèbvre (Avignon université) et Corinne Mencé-Caster (Sorbonne Université).
La table ronde de l’après-midi était quant à elle animée par Laurent Lombard (Avignon Université) et donnait la parole aux praticiens de la traduction au sujet de la place de la traduction dans un monde de plus en plus numérique.
Les invités à cette table ronde postprandiale étaient Bruno Chanteau (Société française des traducteurs), Suzanne Doppelt (autrice, poétesse, photographe traduite en de nombreuses langues), Sylvie Gouttebaron (Maison des écrivains et de la littérature), André Markowicz (traducteur), Olivier Py (Théâtre du Châtelet).
Les débats ont abordé, entre autres, la façon dont la traduction peut faire entendre sa voix, comment la traduction et l’interprétation vont au-delà des simples mots et prennent en compte le non verbal, la sensibilité et les différences culturelles ; ce qu’une intelligence artificielle ne peut pas (encore) faire. La question du contexte reste donc, à ce titre, primordiale.
La traduction a, sans aucun doute possible, réussi à faire entendre sa voix lors des deux heures d’échanges passionnés et passionnants.
Les mots d’Olivier Py résument à eux seuls cette journée : « Traduire, c'est trahir amoureusement ».
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