Actualités

Partager sur :

Les ouvrages en lice pour le prix Pierre-François Caillé de la traduction 2024 (4/5) – Ivre d'un grand rêve de liberté

Vue 589 fois

Le jury du prix Pierre-François Caillé de la traduction vous propose de découvrir, sous forme de billets, les cinq ouvrages de sa sélection 2024. Mise en lumière du jour (4/5) : Ivre d'un grand rêve de liberté de Missak MANOUCHIAN (éditions Points), traduit de l'arménien par Stéphane CERMAKIAN.

Publié aux Éditions Points, Ivre d’un grand rêve de liberté nous fait découvrir, dans son intégralité, la poésie de Missak MANOUCHIAN, Arménien réfugié en France après le génocide de 1915 et résistant fusillé par l’occupant peu de temps avant la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Cette édition bilingue propose au lecteur d’apprécier à la fois la beauté du script arménien au verso des pages et le sens des poèmes dans leur traduction française sur le recto suivant. Le tout est magnifié par une belle illustration de couverture et une mise en page aérée.

 

«Il m’a semblé nécessaire de quitter cette rive rassurante qui consisterait à croire qu’un équivalent complètement fidèle puisse être trouvé; traduire, c’est vivre l’expérience de l’étranger et l’assumer jusqu’au bout.» – Stéphane CERMAKIAN

 

«La note du traducteur est très instructive quant aux particularités de la langue arménienne et l’approche adoptée pour traduire la poésie : un exercice ardu et des plus passionnants.», précise Graham MACLACHLAN, membre du jury du prix. «Dans sa traduction en français, Stéphane CERMAKIAN a fait preuve d’un style fluide et imagé qui laisse la part belle à la voix arménienne, souvent perceptible», ajoute Graham. À ce sujet, citons à nouveau le traducteur : «Je n’ai pas hésité, dans mes choix des mots et des tournures, à choisir par endroits une traduction presque littérale qui donne à certaines expressions un relief d’étrangéité (néologisme en français que j’ai traduit ainsi, pour ne citer qu’un exemple, alors que le mot est courant en arménien).»

 

Chaque poème de MANOUCHIAN contient des perles qu’il est important de découvrir en contexte, sous peine de perdre une partie de leur magie. Mais alors, comment rendre compte au mieux de la teneur de ce recueil? Une fois encore, le traducteur, souvent qualifié de lecteur le plus attentif et méticuleux qui soit, nous le résume avec brio : «la nostalgie de son pays meurtri, sa souffrance d’étranger apatride, son aspiration à un amour fraternel entre les hommes et sa colère contre les injustices.»

Ivre d’un grand rêve de liberté… un titre enivrant qui invite au voyage et à l’évasion, sur les traces d’un poète arménien, symbole de résistance.




J'aime

Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.